Dans cette nouvelle édition, on a choisi de mettre en avant des initiatives pour vous inspirer et l’analyse des dernières études pour appuyer vos réflexions en cours sur ces questions :
1 – Pourquoi la QVCT (Qualité de Vie et des Conditions de Travail) devrait être la priorité de toute organisation ?
2 – Marque employeur et jeunes : quelles sont les entreprises françaises attractives auprès des jeunes et leur sensibilité à la RSE ?
3 – Égalité F/H, lutte contre le sexisme et engagements des entreprises, on avance ?
4 – Diversité & recrutement : une campagne de sensibilisation contre les discriminations sur LinkedIn.
5 – L’initiative RSE à souffler à sa boîte.
6 – Télétravail : un différentiel complexe à gérer.
7 – Impact & RSE : quand le climat s’impose à la société.
1 – Pourquoi la QVCT (Qualité de Vie et des Conditions de Travail) devrait être la priorité de toute organisation ?
Recruteurs, managers, chefs d’entreprise, si vous voulez garder vos équipes, pensez-y. La qualité de vie au travail est un levier de management que professionnels des ressources humaines et managers peuvent mobiliser : pour recruter des nouveaux talents, fidéliser ses équipes.
Parce que lorsqu’on se sent bien dans son job et son entreprise, on n’a plus de chance de vouloir y rester.
Savez-vous que l’attention aux conditions de travail offertes est grandissante ?
Une récente étude menée par l’Apec rappelle les critères importants pour les cadres. La QVCT est un levier majeur de fidélisation. Les cadres qui restent dans leur entreprise se disent pour la plupart satisfaits de leurs conditions de travail.
« Le salaire, c’est ce qui nous fait venir, la qualité de vie c’est ce qui nous fait rester.” (témoignage de l’enquête).
Et si on se penche sur l’étude internationale de Randstad, l’ensemble des travailleurs français et leurs homologues à l’international placent l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, la flexibilité, l’équité et l’acquisition de compétences, en tête de leurs préoccupations.
57 % des Français pourraient quitter un emploi n’offrant pas un équilibre entre vie professionnelle et vie privée satisfaisant.
La QVCT : également un levier puissant d’attractivité ?
45 % des cadres jugent que les conditions de travail sont un critère essentiel pour décider de rejoindre une entreprise, juste derrière la rémunération et le contenu du poste (+5 points en un an).
Selon vous, quels éléments contribuent à l’appréciation de sa qualité de vie et des conditions de travail, c’est ce qu’a demandé l’APEC aux cadres interrogés.
1. Travailler dans une bonne ambiance
96 % des cadres déclarent que cela influe sur leur bien-être, et même 64 % que cela influe beaucoup.
Avoir de bonnes relations avec ses collègues et en particulier son manager est essentiel. Travailler dans un environnement sain et bienveillant permet d’effectuer son travail efficacement. Pour de nombreux employés, c’est un prérequis en matière de QVCT.
2. Être autonome dans son travail et son organisation.
Pour mener à bien leurs missions, les cadres souhaitent s’organiser comme ils le souhaitent :
- ajuster leurs horaires à leur charge de travail,
- choisir la méthode à adopter pour remplir leurs objectifs, etc.
3. Ressentir de la reconnaissance
94 % des cadres considèrent que cette dimension affecte leur bien-être au travail, dont 55 % beaucoup.
Cela relève de l’intérêt des missions confiées, aux retours reçus sur son travail ou encore la possibilité d’exprimer son avis et d’intervenir dans des décisions.
4. Gérer une charge de travail raisonnable
La charge de travail doit être conciliable avec un bon équilibre vie personnelle-vie professionnelle. Il est primordial qu’elle soit en adéquation avec les moyens dont disposent les cadres.
92 % des cadres en font une condition de leur bien-être au travail et même 39 % un déterminant.
Sources : étude Apec, publiée le 16/01/2024 et étude Workmonitor, Randstadt publiée le 23/01/2024.
2 – Marque employeur et jeunes : quelles sont les entreprises françaises attractives auprès des jeunes et leur sensibilité à la RSE ?
Voici le top des entreprises françaises qui attirent les jeunes :
Decathlon, BlaBlaCar et Carrefour sont les trois entreprises les plus plébiscitées, suivies de EDF, Airbus, Crédit Agricole, BNP Paribas, Air France-KLM, Doctolib et SNCF.
Les entreprises qui font leur entrée dans le classement cette année : Air France-KLM (8e place), Edenred (36e) et le groupe SEB (42e).
Quels sont les engagements RSE auxquels les jeunes sont sensibles ?
Il s’agit d’abord les questions sociales, mais aussi celles relatives à la gouvernance (+6 points en un an) qui couvrent les pratiques économiques éthiques, la sécurité et la qualité des produits et services et la redistribution équitable des bénéfices.
On apprend également dans les conclusions de l’étude que les femmes sont plus réticentes que les hommes sur ces sujets.
34 % des femmes pensent que les sociétés sont sincèrement engagées, contre 48 % des hommes. (…) elles sont plus difficiles à convaincre à ce sujet, certainement parce qu’elles sont davantage victimes de discriminations. Il ne suffit pas de communiquer, elles ont besoin de preuves à l’appui. »
Source : étude Universum, publiée par Les Echos.
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3 – Égalité F/H, lutte contre le sexisme et engagements des entreprises, on avance ?
« Le combat contre le sexisme, c’est l’ultime combat pour l’égalité »
Telle est la déclaration qui accompagne la récente publication du 6ème état des lieux du sexisme en France. Les conclusions du rapport visent à orienter l’action sur les racines du sexisme. En effet,
92% des vidéos pour enfants contiennent des stéréotypes genrés.
Plus de la moitié de la population trouve encore normal ou positif qu’une femme cuisine tous les jours pour toute la famille.
Le HCE (Haut Conseil à l’Egalité entre les Femmes et les Hommes) vient d’organiser le 25 janvier dernier, la première journée nationale de lutte contre le sexisme.
La « résistance » masculine se fait également sentir par rapport aux évolutions de la société : 37% (+3 points) des hommes considèrent que le féminisme menace leur place.
Les entreprises s’y associent, comme le Groupe #BPCE, pour faire « bloc collectivement contre le #sexisme ordinaire qui touche toujours 8 femmes sur 10 en entreprise, d’après le baromètre #StOpE2023 réalisé auprès de 90 000 salarié.e.s ».
Ce dernier rapport sur l’état du sexisme en France nous rappelle que :
Plus d’un homme sur 5 de 25-34 ans considère normal d’avoir un salaire supérieur à sa collègue à poste égal.
70% des hommes pensent encore qu’un homme doit avoir la responsabilité financière de sa famille pour être respecté dans la société.
Le magazine Usbek & Rica donne la parole aux femmes pour raconter le sexisme ordinaire en entreprise. Valerie Perruchot Garcia, Directrice de la Communication, des Affaires Publiques et de la RSE chez Janssen Inc., revient sur les ressorts du mot sexisme et témoigne :
“Le sexisme est mal élevé. Il se permet des blagues graveleuses, des allusions bancales, des jeux de mots bien pourris, il rote et fume le cigare à table, ou bien il se gratte le nez (je suis polie) quand il s’ennuie.”
« Je savais que je gagnais environ 25 % de moins que lui en reprenant son poste. Je ne l’ai pas inventé : c’est lui-même qui s’en était vanté ».
Retrouvez l’interview dans son intégralité.
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4 – Diversité & recrutement : une campagne de sensibilisation contre les discriminations sur LinkedIn
Le Club du 21ème siècle a lancé une campagne de sensibilisation contre les discriminations. Le mouvement s’articule sur LinkedIn autour du hashtag #ManagerForInclusion et interpelle avec l’accroche :
Il y a des CVs qui méritent d’être lus jusqu’au bout.
Pour attirer l’attention sur cette problématique et lutter contre les discriminations, le mouvement #ManagerForInclusion s’organise. Les organisateurs incitent les managers à partager l’un de ces CV sur LinkedIn en ajoutant le hashtag, au titre de son profil. Il est possible de télécharger une photo de profil pour soutenir et donner de la visibilité à cette cause ici : https://lnkd.in/eF76DTWY
5 – L’initiative RSE solidaire à souffler à sa boite
Le Café Joyeux, vous connaissez ? Vous y êtes même déjà allés ? Saviez-vous que cette joyeuse initiative rejoint le banc des entreprises ou plutôt leur comptoir et cafét ?
L’inauguration du 20ème Café Joyeux vient d’avoir lieu au sein du campus du Groupe Crédit Agricole à Montrouge. Il s’agit du 3ème Café Joyeux Inside*.
En quoi cela consiste ? C’est un modèle de restauration collective solidaire et inclusive qui prend place au sein des entreprises qui souhaitent créer la rencontre, contribuer à l’inclusion professionnelle et favoriser le changement de regard sur le handicap.
Votre entreprise compte plus de 800 salariés ? Vous voulez participer à l’inclusion professionnelle des personnes en situation de handicap mental et cognitif ? Contactez le Café Joyeux : inside@cafejoyeux.com.
Avez-vous pensé à mettre en place un programme diversité et inclusion au sein de votre entreprise ?
6 – Télétravail : un différentiel complexe à gérer
2024 serait marquée par de forts enjeux RH, d’après cet article de Forbes qui établit qu’: aux préoccupations de 2023 s’ajouteront le télétravail, l’employabilité des seniors et l’IA générative dans les fonctions RH.
Le sujet du télétravail n’est donc pas enterré. Loin de là. Managers, RH, vous n’avez pas fini d’en entendre parler.
Pendant que les entreprises tentent de rétropédaler arguant le fait que le travail à distance nuise à la créativité et à l’innovation, faire revenir les employés au bureau reste un véritable casse-tête.
En effet, employeurs et employés ne sont pas vraiment alignés sur la question.
La 21ème édition de l‘étude Workmonitor de Randstadt menée auprès de 27 000 employés à travers le monde indique, en outre, que les tensions entre les employeurs et leurs collaborateurs à propos du retour au bureau allaient se poursuivre en 2024.
Le temps de télétravail idéal pour un dirigeant est de 0,7 jour/semaine, et de 1,4 jour/semaine pour les salariés, selon l’étude de EY Work Reimagined.
Les salariés sont attachés à la flexibilité, près d’un quart envisagerait de démissionner, si on leur demandait de passer plus de temps au bureau.
Une partie des travailleurs (18% en France, 37% dans le monde) aurait pris des dispositions (déménagement, animal de compagnie) considérant que le télétravail perdurerait.
57% des Français déclarent qu’ils pourraient quitter un emploi qui ne leur offrirait pas un équilibre entre vie professionnelle et vie privée.
Revenir au bureau quand on n’a plus de bureau (attitré) !
De nombreuses entreprises ont accompagné le travail hybride et le télétravail en réduisant la surface de bureaux et en réorganisant les espaces de travail.
Avec le passage au flex-office, sans emplacements attribués, certains salariés ne voient plus l’intérêt de se déplacer au bureau, quand les collaborateurs d’une même équipe sont dispersés aux quatre coins d’un bâtiment.
Source : étude Workmonitor de Randstadt, 2024
7 – Impact & RSE : quand le climat s’impose à la société
Toutes les deux semaines, on clôture la news en vous partageant un chiffre / un indicateur / un fait qui impacte le social ou permet de mieux décrypter la société.
Nous vous proposons un petit focus sur le climat, avec cette rétrospective 2023.
2023 est de loin l’année la plus chaude jamais enregistrée.
La moyenne des températures mondiales a dépassé celle de l’ère préindustrielle de 1,45 °C.
« Tout un symbole, car l’accord de Paris (scellé en 2015) vise à contenir l’augmentation à 1,5°C » d’après l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM).
Parce qu’une bonne data visualisation parle plus qu’un long discours, les infographies réalisées par Le Monde sont édifiantes :
Source de l’article et des infographies Le Monde
Le Groupe Le Monde informe, par ailleurs, avoir adopté en avril 2023 une charte Climat & Environnement. Avec l’objectif de porter ses bilans carbone à la connaissance de ses lecteurs et lectrices et de fixer des objectifs de réduction de son empreinte carbone. C’est chose faite, à lire ici.
Votre entreprise a t-elle publié son bilan carbone ? Une charte Climat & Environnement est-elle un projet à l’étude au sein de votre organisation ?