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Comment faire du capital humain le levier de la performance durable de l’entreprise ?

Quels sont les facteurs clé de succès des entreprises qui surperforment ? 

C’est la question à laquelle une récente étude intitulée “L’humain, capital au cœur de la performance durable de l’entreprise” réalisée par le cabinet McKinsey souhaite répondre. 

En effet, cette étude inédite analyse le fonctionnement et les pratiques des grandes entreprises qui performent. L’échantillon comprend 1 800 entreprises présentes dans 15 pays, dont le chiffre d’affaires est supérieur à $100 millions. Les résultats mettent en lumière la notion de capital humain, comme facteur majeur de compétitivité.

1) Qu’ont en commun les organisations qui surperforment ?

Tout d’abord, elles se caractérisent par un modèle organisationnel spécifique. Elles sont qualifiées d’entreprises « à double focale » car elles combinent deux dimensions : performance économique et degré de développement du capital humain.

Ensuite, la typologie des entreprises à double focale enregistre les meilleures performances. Et ce en réussissant à focaliser à la fois sur les résultats et le développement des collaborateurs. Ces entreprises se distinguent effectivement par leur capacité à transformer le capital humain en avantage concurrentiel, en contribuant à leur excellence organisationnelle. 

De fait, avec leurs pratiques, elles ont :

  • 3,6 plus de chances d’accéder au statut de leaders mondiaux,
  • une probabilité 4,3 fois plus élevée de se maintenir dans le top des entreprises réalisant la meilleure performance financière sur 10 ans,
  • le plus faible turnover et ont 4 fois plus de chances de figurer parmi le classement des entreprises où il fait bon travailler.

2) Qu’entend-on par développement du capital humain ? 

En premier lieu, il faut savoir que cette notion recoupe trois critères : 

  1. la mobilité interne : la proportion moyenne de postes pourvus par recrutement interne ; 
  2. la formation : le nombre moyen d’heures de formation par employé par an,
  3. la santé organisationnelle (OHP) résultant de l’évaluation des collaborateurs portant sur neuf champs managériaux. L’indicateur recoupe le leadership, la responsabilisation des collaborateurs, le processus de coordination et de contrôle, l’innovation et l’apprentissage, le développement des compétences, l’environnement de travail, la motivation des employés, le sens du travail et enfin l’ouverture de l’entreprise sur son écosystème.

Pour conclure, on apprend ainsi que le capital humain apparaît comme étant désormais le socle sur lequel reposent tous les autres facteurs de compétitivité. 

3) Comment le développement du capital humain peut-il devenir un avantage compétitif ?

A l’appui de statistiques récoltés à grande échelle, les résultats de cette étude confirment la corrélation entre le développement du capital humain et la performance et la santé des entreprises. Et ce sous ses multiples dimensions : croissance, rentabilité, stabilité des résultats à long terme, capacité à devenir leader mondial, attractivité de leur marque employeur, fidélisation des talents.

Dans notre société de la connaissance où l’économie est dominée par les actifs immatériels, le facteur de compétitivité qui recèle le plus fort potentiel économique et fournit le meilleur rendement, est bien l’investissement dans les ressources humaines de l’entreprise. 

Les entreprises focalisées sur les résultats et le développement des collaborateurs parviennent à combiner les forces de deux modèles et à obtenir des performances supérieures dans la durée.

Ce profil d’organisations combinant une orientation conjointe entre performance économique et capital humain représente 9% des entreprises mondiales analysées.

4) La France se distingue-t-elle par un modèle ou existe-t-il une exception française ? 

Seriez-vous surpris d’apprendre qu’en France, les entreprises à double focale, régies par une orientation conjointe entre performance économique et capital humain sont sous représentées ?

Comparativement, en France, seules 2% des grandes entreprises correspondent à ce profil, soit une proportion de près de 5 fois inférieure à la moyenne mondiale de 9%.

Pour chaque typologie de modèles d’entreprises, les diagrammes ci-dessous indiquent la proportion par pays.

La France se situe tout à gauche et se caractérise par une dominance d’organisations de type « organisation conventionnelle ».

L’économie française gagnerait à voir croître la proportion du modèle d’organisation double focale qui correspond au modèle “gagnant-gagnant”. 

5) Pourquoi les entreprises françaises ont-elles intérêt à entamer leur transformation ?

D’après cette étude du cabinet McKinsey, l’opportunité de faire évoluer les modèles d’organisations serait substantielle pour la santé du pays. Elle représenterait, en effet, un potentiel de croissance et une augmentation du PIB.

Cette même opportunité serait bénéfique pour les entreprises françaises, qui pourraient ainsi exprimer leurs engagements RSE. Les bénéfices devraient rejaillir positivement sur leurs parties prenantes.

Une plus large adoption du profil organisationnel orienté vers le développement des collaborateurs offrirait de nombreux bénéfices aux entreprises françaises, ainsi qu’à leurs salariés. 

L’adoption de ces modèles et de leur culture d’entreprise permettrait de réaliser des progrès significatifs en matière de : 

  • fidélisation et motivation des talents, 
  • mobilisation des cadres intermédiaires, 
  • hausse de la productivité,
  • développement de l’employabilité par la formation.

Les organisations les plus performantes réussissent à mieux valoriser leurs investissements en matière de capital humain. Elles parviennent ainsi à concilier réussite économique, résilience et une meilleure attraction et rétention des talents.

L’étude conclut que l’optimisation des investissements dédiés au talent management conditionne l’avenir des entreprises. 

Au regard de ces enjeux, s’engager dans un processus de transformation devrait figurer dans l’agenda des directions des ressources humaines, des directions générales et de leurs comités exécutifs.

Les entreprises françaises gagneraient à s’inspirer des meilleures pratiques des entreprises à double focale. Cela signifie s’engager dans un processus de transformation profonde, tant aux niveaux stratégiques, organisationnels qu’opérationnels.

Source : Etude McKinsey, juillet 2023, L’humain, capital au cœur de la performance durable de l’entreprise.

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